Dans son rapport sur la taxe Caïman adressé au Parlement fédéral, la Cour des comptes conclut que des problèmes importants perdurent malgré la nouvelle taxe Caïman 2.0 renforcée. Ils concernent tant l'application de cette législation complexe que la réalisation des contrôles. L'administration fiscale peine à identifier les fondateurs et les bénéficiaires de constructions juridiques étrangères à cause du manque d’informations et des recours aux prête-noms et sociétés intermédiaires. Au niveau des contrôles, les problèmes concernent notamment la faible qualité des données et la lourdeur des procédures. La Cour constate en outre que les recettes de la taxe Caïman, qui ne peuvent pas être déterminées avec précision, sont vraisemblablement nettement inférieures à celles qui ont été budgétisées. La Cour recommande d’adapter la législation sur certains points, d’améliorer l’accès aux données, de centraliser l’ensemble des connaissances en la matière, d’établir un suivi et une évaluation plus rigoureux des contrôles et d’évaluer également la taxe Caïman dans sa globalité.